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proces pour refus de prelevement ADN

mercredi 9 août 2006

Le secrétariat de l’Union Régionale CNT Languedoc-Roussillon communique :

Bonjour à tout(e)s,

la preparation du proces pour refus de prelevement ADN continue.
Le lundi 14 aout, une reunion publique dervait se tenir à Montpellier,
puis une autre au Vigan le 18.

Nous appelons toutes les organisations et autonomes à venir soutenir :

le VENDREDI 25 AOUT a 8h30 devant le tribunal d’Alès (30)
(possibilité de tenir un stand, contact : 06 86 27 70 57)

à participer à l’Apéro-débat-bouffe-concert le JEUDI 24 AOUT
à la Bourse du travail d’Alès à partir de 19h30
(possibilité d’hébergement le jeudi soir, contact 06 86 27 70 57)

à diffuser l’appel ci dessous

à commander de la bière ou du vin de soutien pour couvrir les frais du
proces (contact : 06 33 09 01 39)

A LUTTER CONTRE TOUTES LES LOIS LIBERTICIDES ET TOTALITAIRES qu’ils veulent nous imposer

Nb : nous travaillons désormais avec d’autres personnes qui ont également refusées le prélèvement, deux proces sont prevus en novembre à LILLE ET GRENOBLE.


Pourquoi je n’irai pas donner mon ADN

Par Benjamin D.

En septembre 2001, à l’occasion des premiers essais OGM, nous avons fauché un champ dans le cadre d’un collectif informel (regroupant la CNT, la confédération paysanne...).

Quatre ans après, formé en collectif appelé les « onze d’Avelin »
nous étions poursuivis pour dégradation de bien privé aggravé en
réunion soit 5 ans ferme et 75 000 € d’amendes sur le papier. La société Advanta, propriétaire de l’essai, réclamait elle 250 000 € de dommages et
intérêts.

En octobre 2005, les condamnations tombent : entre un et deux mois sursis et 5000 € d’amende collective. Les sanctions sont bien en dessous de ce qu’espérait le procureur.

Advanta ne souhaitant pas se faire de mauvaise pub ne fait pas appel.

Enfin après deux années d’instruction nous pensions être tranquille...

Sauf que M Sarkosy grâce à la loi Perben se lance dans un grand délire de
fichage de tous ceux qu’il considère « déviants », c’est à dire contre sa politique.

Beaucoup de jeunes arrêtés au cours du mouvement du CPE se sont soumis à ce prélèvement ADN. La peur de l’uniforme, à chaque fois le même discours : « tu est obligé sinon c’est 15 000 € d’amende et un an de prison ! ». Beaucoup se sont laissés abuser.

Mes camarades de procès d’hier se sont laissés ficher génétiquement,
pour ma part, il n’en sera pas de même !

Accepter aujourd’hui le fichage génétique de tous les militants politiques
et syndicaux (et même de la petite délinquance) nous ferait revenir à des
heures sombres de l’histoire.

Ce gouvernement qui perd pied, qui arrive seul à embraser un pays que l’on croyait éteint n’a pas trouvé mieux pour se refaire une santé que sortir
les thèses eugénistes d’autres temps : le fichage des enfants de 3 ans et
le fichage ADN étant proposés comme les mesures phares pour revenir à une société pacifiée et heureuse.

Se soumettre au fichage ADN reviendrait aujourd’hui à fermer les yeux sur un passé qui étudiait la forme du crane, du cerveau... pour y trouvait
aujourd’hui les gênes de la déviance.

Nous, syndicalistes, politiques, autonomes refusons de nous plier à cette
règle.

Cette fausse mesure de prévention n’est qu’un moyen d’accroître la
pression contre tous ceux qui refusent les politiques autoritaires qui
renforcent chaque jour la misère et la concurrence entre les individus.

Ce fichage constitue une double peine puisque son refus revient à prendre
une nouvelle condamnation et comme un sursis + un sursis = prison, Nicolas S peut dormir tranquille.

Je refuse d’être mis au répertoire génétique pour avoir arraché
quelques betteraves qui avaient été plantées contre l’avis de la population.

Je refuse, nous refusons, car nous sommes quelques uns dans ce cas et
seront bientôt de plus en plus, de nous soumettre à des pressions
politiques dignes du fascisme, à accepter que notre société soit
fondée sur la peur, la répression et l’élimination à termes des contestataires.

Une société qui enferme ses syndicalistes est une société au bord du
gouffre,

Le fascisme ne passera pas par nous,

REFUSONS TOUTES ET TOUS LE FLICAGE GENETIQUE !

TOUTES ET TOUS AU TRIBUNAL d’ALES LE 25 AOUT rdv 8h30 devant le tribunal

Pour soutenir : Comité de soutien, bal CNT, Bourse du travail, 7 pl G.
Dupuy 30100 ALES, 06 33 09 01 39, cnt.ales@voila.fr

Pétition en pièce-jointe