Lidl Baziège : moins de sécurité pour plus de profit ?

Dans cet entrepôt, jamais il n’avait été prévu une telle augmentation d’activité. Nous sommes beaucoup trop nombreux.ses avec un volume d’entrées et de sorties de marchandises beaucoup trop important pour le nombre de m². Les un.es sur les autres, nous manquons de place. Cela accroît fatigue, stress, mouvements d’humeur entre collègues et accidents que la direction évite de reconnaître.

Au mois de juin, la direction a décidé le resserrement des horaires d’activité sur plusieurs secteurs. À cela s’ajoute, les matériels en panne (chariots, filmeuses…), la pression individuelle et collective de la direction mise en œuvre par les petits chefs sur les équipes pour atteindre les objectifs de productivité. La direction demande à chacun·e encore et toujours plus d’heures supplémentaires pour palier à l’organisation absurde de l’entrepôt avec des bouchons dans les allées, comme sur une rocade bondée. Résultat : des profits pour la direction et pour nous : énervement, fatigue, démotivation, « marche ou crève » et l’usure des corps sur le long terme avec la conséquence évidente : les arrêts maladies et les accidents du travail passés sous silence.

Comme avec des enfants, la direction nous culpabilise et nous fait porter le chapeau. La direction nous fait croire qu’elle se préoccupe de nous, mais en réalité, elle évite et refuse de nombreux accidents du travail sous divers prétextes puis met la pression sur les salarié.e.s qui posent des arrêts maladies. Les briefs sécurité et l’échauffement de début de journée ne sont qu’une mascarade pour dédouaner l’entreprise de sa responsabilité : c’est Lidl qui est responsable des conditions de travail dégradées et de l’insécurité qui en découle, pas nous.

Quel que soit notre secteur, notre âge, nos origines : défendons-nous et regroupons-nous ! Dans l’entrepôt ou en magasin, si la direction a refusé votre accident du travail, si vous avez été l’objet de pressions au retour de votre arrêt maladie : contactez-nous et racontez-nous.

Si votre petit chef vous a incité ou mis la pression pour signer un engagement à atteindre un objectif sous peine de sanction ou si vous avez fait l’objet de n’importe quel autre type de pression : racontez-nous, contactez-nous.

La direction et les petits chefs nous mettent dans des situations compliquées et dangereuses : Soyons solidaires entres secteurs, et générations. Caristes, préparateurs·trices, agent.es de quai, réceptionnaires, agent.es de nettoyage, agent.es des entrées des marchandises, chauffeurs·euses poids-lourds, personnel de magasins, regroupons-nous pour en discuter et nous défendre.

Contacter : section-cnt-lidl-baziege [arobase] riseup.net