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Soutien à Ninon
jeudi 16 septembre 2010, par
Alors que plusieurs rapports démentent l’efficacité de l’aide personnalisée, que des Inspecteurs doutent fortement de sa pertinence pour les élèves en difficulté, que le ministère s’interroge sur le bien-fondé du calendrier des évaluations CM2, pressions et répression continuent de s’abattre sur les enseignants du primaire en résistance qui dénoncent depuis 2008 ces réformes.
Las d’offrir une tribune aux enseignants en résistance qui médiatisent des sanctions parfois spectaculaires (suspensions, retrait d’emploi, blocage de promotion, mutation d’office, abaissement d’échelon, etc), les Inspecteurs d’Académie, tenus par le ministère de gérer ces gênants désobéisseurs, agissent désormais de façon plus discrète mais fort pernicieuse.
Ainsi en Tarn-et-Garonne, l’Inspecteur d’Académie n’a pas trouvé meilleure idée que d’attaquer sur le plan pédagogique une collègue engagée depuis la première heure dans ce mouvement de résistance. Après avoir commandité l’inspecteur de circonscription pour une évaluation du travail fourni par Ninon Bivès, il a co-rédigé et noté le rapport. Pourtant même la lecture attentive de celui-ci ne donne aucun élément pouvant justifier l’octroi d’une note si basse qu’elle ne s’inscrit pas dans la grille départementale de notation !
Les règles d’avancement de carrière font que cette note anormalement basse pourrait pénaliser financièrement jusqu’à la retraite cette enseignante. De plus, cela peut apparaître comme l’exercice d’une pression psychologique sur Mme Bivès et la volonté de jeter un discrédit sur elle, par ailleurs élue du personnel du SNUipp82.
Dans la pratique, les activités et projets coopératifs de la classe sont largement reconnus par les partenaires de l’école, tel l’OCCE, qui à plusieurs reprises a récompensé le travail de la classe par la remise de prix. Les élèves, quittant cette classe dans laquelle ils ont étudié trois années consécutives, poursuivent leur scolarité de façon tout à fait satisfaisante au collège.
Malgré les courriers et les arguments avancés par une délégation du SNUipp82 reçue par l’Inspecteur d’Académie, celui-ci n’est pas revenu sur sa décision. C’est donc par la voie d’un recours hiérarchique auprès du Recteur de Toulouse que Ninon Bivès dénonce aujourd’hui, samedi 11 septembre 2010, cette sanction qui tait son nom, demandant la révision de cette note, note pédagogique et non administrative dans l’enseignement primaire.
Avec notre collègue Ninon Bivès, nous demandons la levée de cette sanction injustifiée et perverse