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Pour un 1er Mai d’espoir et de combat
mercredi 28 avril 2010
Rendez vous 10h30. Place Arnaud Bernard à Toulouse. Puis 12h à la Prairie des Filtres.
La crise est le prétexte utilisé par le patronat et l’État pour accentuer son offensive contre les droits sociaux. Branche par branche (éducation, SNCF, métallurgie, etc.), entreprise par entreprise (Continental, Sodimatex, etc.), les salariés se sont mobilisés, chacun de leur côté, parfois avec des méthodes d’action que l’on ne « devait plus voir » (dixit les gouvernements…). Certes la « paix sociale » est une chimère et les grèves et mouvements locaux se multiplient, mais pour quel résultat ? Des primes de licenciement supplémentaires, des cellules de reclassement floues, quelques postes d’enseignants arrachés… Des pansements sur une jambe de bois. La solidarité interprofessionnelle doit être au cœur de la stratégie syndicale.
Un coup contre nous est un coup contre tous !
Loin des directions syndicales bureaucratisées, les salariés et leurs syndicats doivent s’unir. L’exemple de Continental est édifiant : appuyés par un front syndical large, les salariés ont fait infléchir un verdict inique à leur encontre, malgré l’absence remarquée des « grands chefs ». La force d’une centrale syndicale doit être de pouvoir apporter un soutien sans faille à ses sections en lutte. À l’image de la mobilisation, depuis deux mois, de notre confédération aux côtés de la section CNT People and Baby (http://peopleandbaby-enlutte.over-blog.com/), où les salariées syndiquées qui ont fait grève ont été purement et simplement licenciées. Décloisonner les luttes, pour mieux soutenir les camarades victimes d’atteintes aux libertés syndicales, développer un syndicalisme offensif et déterminé, pour reconstruire pas à pas l’espoir d’un autre futur.
Travaillons tous, moins et autrement
À la veille de la grande bataille pour la défense des retraites, la passivité des instances des centrales syndicales laisse présager le pire. Il faudra se souvenir des journées d’action qui ne mènent à rien, des grèves d’un jour non reconduites sans autre effet que la perte de salaire, des manifestations en ordre dispersé qui nous divisent. Cette stratégie n’a conduit, année après année, qu’à la capitulation.
Face à la propagande actuelle sur « l’indispensable réforme » du système par répartition et les terribles déficits publics, le constat est simple : des profits colossaux sont faits par les entreprises, et cet argent, fruit du travail des salariés, se concentre dans les mains de quelques-uns… Imposons qu’il soit redistribué égalitairement que la production se fasse en fonction des besoins et nous permette de travailler moins et autrement.
L’augmentation significative des salaires devient une urgence sociale et politique. Alors que les profits s’accumulent toujours pour les plus riches, que les loyers augmentent, que les soins sont de moins en moins remboursés et que les conditions de l’inflation des prix sont réunies, les salaires stagnent. Le but principal est que les bas salaires restent au plus bas et pour longtemps : environ 1 salarié sur 5 est payé au Smic et n’a aucune chance de voir évoluer son salaire, les patrons pratiquant ce niveau de salaire étant exonérés de cotisations sociales par l’État. Ce qui représente environ 24 milliards d’euros d’exonérations. Au regard de ce qui manque dans les caisses de retraite, cela fait rêver. Pour améliorer les salaires, il faut revendiquer auprès des employeurs et faire pression sur l’État pour que ce palace fiscal soit restitué. L’augmentation des salaires permet de mieux vivre tout de suite, de réalimenter les caisses sociales et de commencer à récupérer ce qui a été volé aux salariés depuis trente ans.
Face à un patronat et un État de combat, avant de négocier et de quémander, créons le rapport de force qui nous permettra de discuter sur un pied d’égalité. Notre force est notre nombre et notre capacité à bloquer la production : construisons la grève générale reconductible public-privé, seule stratégie susceptible d’arrêter le rouleau compresseur et de renverser la vapeur.
La liberté comme base, l’égalité comme moyen, la fraternité comme but