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Plan social et restructuration chez

Milan presse et éditions à Toulouse

mardi 16 décembre 2008

Selon la direction, le plan de licenciements se justifie par les pertes économiques de Milan presse, estimées à 3,8 millions d’euros pour l’année 2008. En janvier 2008, cette même direction annonce un exercice bénéficiaire de 600 000 euros pour l’année 2007 et, quinze jours plus tard, nouvelle déclaration : 500 000 euros de pertes. Premières interrogations de la part du personnel sur la politique managériale de l’entreprise.

Les salarié-e-s ont une analyse différente en ce qui concerne cette « décision courageuse », comme le déclare la direction. Depuis le rachat par Bayard, en 2004, l’ensemble du personnel s’inquiète d’une gestion financière et éditoriale au coup par coup, qui se révèle désastreuse. Pour exemple, le lancement d’un nouveau magazine bi-média (support papier et électronique), Alman@k, avec des moyens techniques insuffisants (un mois de retard sur le Net) et une communication défaillante. Bilan : 11 mois d’existence et combien de pertes financières ? Sans parler de créations de titres sur ces quatre dernières années, qui ont été finalement arrêtés : Capsule cosmique, Ethno (un seul et unique numéro), Petites histoires pour les tout-petits, Rando Pyrénées. Tout professeur d’école de commerce recalerait ces apprentis gestionnaires. Dans le même temps, les postes d’encadrement se sont multipliés, ce qui n’a en rien facilité les prises de décision et qui a grevé le budget.

La seule solution que la direction ait trouvé pour ramener l’entreprise à l’équilibre, c’est un plan de licenciements... Vous me direz que c’est une habitude du patronat ! La direction a l’intention de licencier 45 personnes sur un effectif de 360 (combien de pigistes ?) et d’arrêter trois magazines. Comme d’habitude, ce sont les salarié-e-s de base qui trinquent... les dirigeants, eux, restent au chaud, assis sur leur magot. Quant à la restructuration que cela va inévitablement occasionner, c’est le flou le plus complet. À quelle sauce allons-nous être mangé-e-s ? Aucune réponse concrète de la part des dirigeants. Ces gens-là voulaient que tout soit bouclé pour le 15 décembre mais, face à la mobilisation du personnel, la direction repousse la date butoir au 15 janvier. Grève de 24 heures, débrayages, déploiement de banderoles, tractage à la boutique de Milan, communiqués de presse, pétition en ligne, invasion de salles de réunion, les salarié-e-s ne sont pas en passe de baisser les bras.
Le plan social n’est pas inéluctable. Avec une gestion financière et éditoriale cohérente, les mesures de licenciement et de restructuration peuvent être évitées. Cette épée de Damoclès est inacceptable.
Marre que ce soient toujours les mêmes qui soient sacrifié-e-s sur l’autel du profit !


 Arrêt du plan social, ni licenciements ni départs volontaires
 Baisse de la masse salariale des dirigeants

Les salarié-e-s attendent des réponses aux problèmes soulevés par leur livre blanc et des propositions concrètes, rapides et cohérentes de la part de la direction. Si la direction refuse de céder à ces revendications, de futures actions sont à prévoir de la part de l’ensemble du personnel.

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