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1er mai 2024 : retour sur la manifestation toulousaine
dimanche 5 mai 2024, par
Pas de chiffres précis mais une bonne mobilisation du syndicat lors de ce 1er mai pluvieux à Toulouse. En cette année sociale moribonde malgré les attaques incessantes du gouvernement c’était l’occasion de se compter, de faire un état des troupes en espérant que l’énergie revienne pour essayer de stopper la perte progressive de tous nos droits. Vivre, oui, survivre, non !
Nous n’étions pas les seul·es à être mobilisé·es. Les flics avaient mis les petits plats dans les grands et, si le parcours le long d’Alsace-Lorraine et l’arrivée sur les boulevards a été paisible, les choses ont commencé à se gâter au niveau de Jeanne d’Arc. Les gaz lacrymogènes ont commencé à fumer, coupant le cortège en deux et essoufflant une bonne partie des participant·es. La tactique est la même depuis des années : montrer les muscles pour démotiver toute impulsion sociale et désengorger les cortèges. Le 1er mai ne fait pas exception à la règle.
Le cortège réussit à se reconstituer, cheminant jusqu’à Arnaud-Bernard où un cordon de CRS bloque l’accès au boulevard Lascrosses. Alors que le parcours est déposé jusqu’au Bazacle, la stratégie de l’Etat est bien réelle : provoquer les travailleur·euses pour stopper la mobilisation. Devant la détermination de la tête de cortège, entre syndicalistes et autonomes, les flics font éclater plusieurs gaz lacrymogènes. Le cortège s’éparpille dans tous les sens, se réfugiant dans les bistrots solidaires ouverts pour l’occasion.
Si la mobilisation s’avère être un succès sur le plan des participant·es, elle démontre surtout que le gouvernement poursuit sa volonté de ne pas laisser d’espace à la contestation, quelle qu’elle soit. Entre arrestations arbitraires, opposition systématique aux cortèges, déploiements surdimensionnés des milices policières, l’ère Macron porte encore un coup sévère à l’espoir démocratique. On le savait déjà mais cet énième épisode de force le démontre une fois de plus.