Contre-réforme des retraites : 14^e mobilisation

Après la dernière mobilisation syndicale du 1er mai, le rassemblement du 6 juin était l’opportunité de compter les forces plus de six mois après le début des hostilités lancées par le gouvernement. Les agent·es Tisseo avaient déjà donné le ton la semaine dernière avec plusieurs jours de grève reconductibles. Côté manif contre la contre-réforme des retraites, à la veille d’un nouvel examen de l’abrogation de la loi qui n’a aucune chance d’aboutir, 50 000 personnes se sont donc unies à Toulouse dans une énième marche contre cette contre-réforme violente qui va prolonger de deux années le labeur des travailleur·euses.

Pour les milices d’Etat, cette nouvelle mobilisation ne change rien à leur quotidien. Baroud d’honneur ou pas (cf. les médias), l’objectif est le même, criminaliser le mouvement, d’une part, écraser toute contestation pour forcer les syndicats à emprunter la voie "légaliste", d’autre part. Autrement dit, faire ce que préconise le gouvernement et attendre bien sagement les prochaines échéances électorales.

A l’issue de cette manif du 6 juin, le bilan est lourd : 7 interpellations pour autant de gardes à vue, le gazage du rassemblement de soutien du soir au comico, auquel il convient d’ajouter également l’évacuation de la maison du peuple, pas directement en lien avec la journée de mobilisation mais symbole d’un pouvoir autoritaire voulant annihiler toutes les initiatives contestataires.

A la CNT nous le répétons depuis le début : se soumettre au calendrier politique c’est accepter de ne pas être maître·sse de la lutte et de nos stratégies, c’est accepter de ne pas imposer de rapport de force et, finalement, d’être forcé·e dans le meilleur des cas à négocier a minima une mesure que nous rejetons toutes et tous en bloc. Notre meilleure arme reste la grève !