Grève générale reconductible : quand est-ce qu’on s’y met ?

Vendredi 14 avril 2023 : le Conseil constitutionnel a rendu son verdict et il est conforme à la volonté du gouvernement. Les supposé·es sages qui le composent n’ont rien à faire de l’agitation populaire qui remue le pays depuis au moins 3 mois, ni du sort qui sera réservé à celles et ceux destiné·es à subir cette réforme inique composé par des bourgeois qui, en grande partie, n’ont jamais eu à travailler pour espérer un salaire, vivant plutôt d’honoraires, voire de rentes. Ces gens ne sont pas de notre bord, n’en seront jamais, feront toujours acte d’un mépris de classe à notre égard.

Il n’y a toutefois pas de regret à avoir. Il ne pouvait en être autrement et celles et ceux qui ont cru, de manière légitime, pouvoir trouver une voie de salut dans les institutions ont désormais la preuve que celles-ci ne servent qu’à une classe bien particulière de la population, celle des décideur·euses, de dirigeant·es qui haïssent la démocratie, s’enrichissent à la sueur du front des travailleurs et des travailleuses.

Mais notre salut dépend toujours de nous, dans le rapport de force que nous n’avons pas su suffisamment mobiliser depuis des semaines. On l’a vu, le nombre ne fait pas tout, les leviers de décision sont dans les mêmes mains et les défilés hebdomadaires que nous proposons ne nous permettront pas de les forcer à les actionner.

Nous le répétons de façon incessante : seule une grève générale globale reconductible pourra exercer la pression nécessaire envers celles et ceux qui font et défont les lois à leur guise. Rien n’est perdu tout reste à faire et nous devons prospérer sur la mobilisation que nous avons su créer, la solidarité qu’elle a su inspirer et qu’elle continue d’inspirer dans les entreprises, les universités, dans les lycées, dans les collectifs qui se sont créés ex nihilo.