Manifestation contre la contre-réforme des retraites du 15 mars 2023 : la détermination des travailleur·euses reste intacte

Macron l’avait dit la semaine dernière : à moins d’un pays à feu et à sang, le gouvernement ne retirera pas son projet de loi. Nous sommes désormais habitué·es à sa rhétorique : faire monter la sauce chez les travailleur·euses et réclamer le dialogue dès que ça sature. De notre côté cela fait bien longtemps que l’on ne croit plus aux soi-disant vertus du régime représentatif, si tant est qu’on y a cru un jour.

L’objectif est clair : nous pousser à bout pour retourner l’opinion contre les méchant·e·s travailleur·euses qui mettent le zbeul. Et les flics sont au diapason, instaurant des check-points aux ponts de Toulouse pour fouiller les sacs, manière pour elleux de bien montrer aux journaux de préfecture les dangers que nous représentons. Mais l’union chez nous semble tellement forte qu’un basculement de l’opinion paraît bien improbable tant cette contre-réforme a fait la preuve de son caractère totalement injustifié.

Aujourd’hui encore, nous étions bien 90 000 dans la rue à Toulouse, 2 300 à Saint-Gaudens, 1 200 à Muret pour défiler une nouvelle fois contre un gouvernement s’entêtant avec cynisme à proposer ce qui est devenu un projet de société que même les tenants du grand capital ne parviennent plus à défendre comme ils ont l’habitude de faire, en déclamant de grandes tirades sur l’intérêt général quand elleux-mêmes ne voient que leur propre intérêt. Déjà la semaine dernière les sénateur·trices s’étaient attaqué·e·s aux régimes spéciaux, le leur excepté, pendant que les ministres s’empêtraient dans des déclarations foireuses révélant au grand jour leur soumission aux agences de notation. Ces dernières servant à attribuer les prêts aux états pour réduire la dette publique qui obligeaient, en résumé, le gouvernement à tenir cette politique presque contre son gré.

De mensonges en justifications calamiteuses, ce dernier ne tient que par sa police, la majorité relative qu’il est censée avoir à l’Assemblée Nationale et bien sûr son totem d’immunité qu’il dégaîne si ce dernier lui fait faux-bond, le fameux 49.3 qu’un éditorialiste connu a décrit, sans trembler des genoux, comme l’arme démocratique par excellence. Mais de notre côté nous ne sommes pas sans rien, nous sommes le nombre, l’union, nous avons la détermination et la conviction de travailleur·euses, de chômeur·euses, d’étudiant·es, de précaires, de personnes de tout horizon bien décidé·es à ne pas se laisser faire par un aréopage de capitalistes hors-sol.

Les cortèges syndicaux ont été présents ce jour, dont celui de la CNT IS 31. Mais Toulouse et ses environs s’organisent aussi en dehors des manifs, on vous invite à consulter et participer aux différentes mobilisations dans la région sur https://on-arrete-tout-toulouse.fr.