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Saint-Gobain licencie en Argentine : solidarité ouvrière !
jeudi 16 mars 2023, par
Lundi 14 novembre, 12 travailleurs de l’entreprise Megaflex (Saint-Gobain) ont été licenciés sans justification. Immédiatement, les travailleurs ont bloqué la rue devant leur usine en exigeant la réintégration des licenciés. La répression patronale ne s’est pas faite attendre et au bout d’un jour de lutte, trois travailleurs solidaires étaient renvoyés.
DES MALADIES PROFESSIONNELLES
Parmi les travailleurs licenciés, certains venaient de reprendre le travail après des arrêts maladies. Les problèmes de santés sont généralisés dans l’entreprise. La plupart des travailleurs souffrent d’hernies discales à force de soulever de lourds rouleaux à la main, certains d’entre eux doivent même utiliser une canne pour se déplacer. Il s’agit donc aussi d’une lutte pour la dignité, pour ne pas être traités comme des consommables qu’on peut jeter après avoir abîmé leur corps.
UNE RIPOSTE COLLECTIVE
Pour lutter, les travailleurs s’organisent dans la fédération ouvrière régionale argentine (F.O.R.A.). Pendant trois jours, ils se sont relayés jour et nuit pour bloquer la rue et manifester leur colère devant leur usine, ce qui leur a permis d’obtenir une rencontre avec le ministère du travail. Arrivant avec 3 heures de retard, la direction de Megaflex a affiché son mépris et a cherché à briser la lutte collective en proposant des résolutions individuelles rejetées en bloc par les camarades.
L’ÉTAT COMPLICE DU PATRONAT
En réponse au silence complice de l’Etat, les travailleurs ont organisé quotidiennement des rassemblements et campements devant les locaux du ministère du travail qui a fini par céder et a ordonné la réintégration des camarades licenciés. Cependant, comme l’entreprise refuse d’appliquer cette décision, la lutte est donc toujours en cours. Pendant les derniers mois, les camarades ont organisé plusieurs grillades de solidarité et une caisse de soutien. La police a plusieurs fois tenté de saisir leur matériel, mais jusque-là sans succès.
UNE ATTAQUE DE CLASSE
La direction veut réduire le personnel de moitié pour plus de rentabilité. Pour cela, elle n’hésite pas à se débarrasser des travailleurs qui ont usé leur santé pendant des décennies les condamnant, avec leurs familles, à la misère. Ici comme ailleurs, le patronat cherche à nous soumettre à ses intérêts. Luttons pour nous libérer des chaînes de l’exploitation !
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