Attentat raciste, la police charge les Kurdes à Marseille et gaze les manifestant·e·s à Paris

Le vendredi 23 décembre 2022, un criminel raciste de 69 ans, déjà condamné pour une attaque armée contre un campement de réfugié·es, a tiré sur un centre culturel kurde et plusieurs commerces environnants à Paris.

À peine libéré pour son crime raciste, l’individu se promenait donc au cœur de la capitale, armé pour tuer. Le bilan est lourd. Trois personnes sont décédées, d’autres sont entre la vie et la mort. Pourtant le ministre de l’Intérieur Darmanin minimise la teneur raciste de l’acte, alors que dans d’autres affaires il n’hésite pas à réclamer des peines impitoyables, notamment quand les protagonistes sont des personnes issu·es de l’immigration.

Spontanément, la communauté kurde de Marseille a organisé une marche. Totalement pacifique et malgré la présence d’élu·es, elle a été chargée par la police devant la préfecture. À Paris, après la prise de parole du ministre de l’Intérieur, la police a tiré des grenades sur les Kurdes rassemblé·e·s pacifiquement à quelques mètres du lieu de l’attentat.

Les trois personnes tuées Emine Kara, Mîr Perwer, Abdullah Kizil, étaient militantes et reconnues pour leurs engagements auprès de structures sociales et politiques. Elles ont été assassinées en raison de leur origine et parce qu’elles étaient membres d’une communauté qui lutte contre l’impérialisme et pour l’émancipation.

La CNT Industries & Services 31 apporte tout son soutien au peuple Kurde.

Nous exigeons que cette attaque armée raciste ne soit pas depolitisée en présentant le tireur comme un simple retraité cheminot isolé.

Nous dénonçons les violences des forces de police à l’encontre des Kurdes qui se sont rassemblé·e·s pacifiquement.

Comme toujours et encore plus que jamais, nous soutenons les peuples en lutte contre toutes les formes de dominations. Plus que jamais, nous sommes uni·e·s vent debout contre toutes les formes de racismes.