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Patalevain : l’employeur joue la provocation ?
Plus que jamais : boycotter ! Prochain piquet : le 14 janvier 2023.
jeudi 22 décembre 2022, par
Depuis mai 2022, les trois ex-salariées et leur syndicat cherchent une solution négociée au conflit qui les oppose à la boulangerie Patalevain - Patatisse (88 rue Vestrepain, 106 rue de Cugnaux, à Toulouse).
D’abord dans le déni total, l’employeur a ensuite reconnu des entorses aux droits des ex- salariées (non respect des contrats de travail, salaires inférieurs aux grilles conventionnelles, heures non payées, irrégularités dans les ruptures de contrat) tout en campant paradoxalement sur une position patronale extrémiste, préférant « liquider sa boîte que négocier, par principe ».
Après six mois de mobilisation sociale, un boycott de solidarité par le voisinage, le soutien public d’une vingtaine d’organisations syndicales, politiques et associatives toulousaines aux trois ex-salariées, l’employeur a finalement fait appel à une avocate.
Il a alors envoyé une proposition chiffrée, d’un montant de 2500€, bien en-deçà des calculs du syndicat et sans aucune indemnité pour les irrégularités de fin de contrat. L’employeur acceptant enfin un rendez-vous de négociation, nous avons décidé de suspendre nos actions et communications publiques, pour permettre une discussion apaisée.
Lors de la réunion du 22 novembre, l’avocate de l’employeur a reconnu, plusieurs fois, la valeur de l’argumentaire juridique syndical. L’employeur a abandonné sa condition préalable à tout accord de rencontrer les trois ex-salariées pour qu’elles se justifient auprès de lui, mais l’a remplacée par un interrogatoire patronal par écrit.
La réunion laissait présager un possible accord. En effet, les ex-salariées étaient prêtes à faire des concessions et l’avocate de l’employeur tempérait son client et l’a encouragé à faire également des concessions sur le chiffrage.
Finalement, l’employeur a envoyé au syndicat un nouveau chiffrage provocateur puisque inférieur à celui du début des négociations. Cynique, il a envoyé le même jour une newsletter dans lequelle il fait part à sa clientèle de sa volonté d’en découdre et où il dénigre, encore une fois, les ex-salariées et leur syndicat.
Ces tergiversations montrent que l’employeur ne veut pas négocier, mais simplement gagner du temps, en se moquant encore et toujours des ex-salariées. Cette attitude contraint donc le syndicat à reprendre ses actions, dans l’attente d’une proposition d’accord sérieuse.
Tract maquettée
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