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Face à la fascisation : l’entraide et la lutte
samedi 12 juin 2021, par
Le capitalisme est en crise. Ses contradictions internes, qui sont sociales, ainsi que ses contradictions externes, qui sont écologiques, l’accablent de plus en plus. Et cela ne va que s’accentuer. Deux grandes voies de résolution sont possibles : changement social progressiste ou fascisme.
Un simple progrès social d’ampleur, un alter-capitalisme de gauche, réduirait la puissance du Capital. Une révolution sociale l’anéantirait. Il sera prêt à tout pour empêcher sa mort et ne se résoudra éventuellement à régresser que s’il craint d’y passer.
Reste sa voie « naturelle » : le fascisme. Soit la sauvegarde intégrale de ses intérêts, au léger prix de se débarrasser du « libéralisme politique », qui lui est plus sympathique que fondamental et qu’il a toujours été prêt à envoyer à la poubelle en temps de crise. Dernier exemple notable en date : le Chili de Salvador Allende (1970-1973).
Là où le fascisme n’est pas déjà au pouvoir (Brésil de Bolsonaro, Hongrie de Orbán...), son spectre est de plus en plus menaçant, et la France ne fait pas exception. Militaires factieux, police déjà largement impunie mais pas encore assez à son goût et exprimant des intentions de vote nationaliste à presque 70%, politicien·ne·s dits de gauche mais en fait de droite qui abondent en leur sens, entre autres choses. Et maintenant, menace ouverte de meurtre de gauchistes, avec tutoriel en bonus, mais cela n’inquiète ni la droite, ni le gouvernement, ni les médias. La tentative d’assassinat d’un syndicaliste dans l’Ain ne ne mérite même pas mot de la classe politique.
Face à cela, nous ne pourrons compter que sur nos propres forces. Nous devons être plus vigilant·e·s et nous protéger face à la police et la justice bourgeoise d’une part, ainsi que face aux groupuscules fascistes. La captation d’images à gogo en manifestation doit entre autres cesser. Mais plus que cela, nous avons besoin de compter les un·e·s sur les autres, de ne pas être seul·e, d’être prêt·e à se défendre collectivement contre les futures attaques sociales mais aussi physiques et les dissuader autant que possible. Pour ce, organisons-nous et luttons.
Soutien à tou·te·s les gauchistes !
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