Accueil > Actualité des luttes > Reconversion de l’aéronautique : impératifs écologique et sociaux
Reconversion de l’aéronautique : impératifs écologique et sociaux
mardi 18 mai 2021, par
Tract non-maquetté
Faut-il ou pas en finir avec l’aviation civile ? Il y a 2 camps : le oui, par écologisme, et le non, pour l’emploi et les revenus qui vont avec. En réalité, les 2 ne sont pas contradictoires et la jonction est nécessaire.
Hop, hop, hop, « l’aviation pourrait être durable demain ! » Sauf que les dégâts environnementaux, notamment le changement climatique, ne nous permettent pas raisonnablement d’attendre. Même pour les ingénieurs pro-technologie de Supaero-Décarbo et The Shift Project, il est plus que douteux que ce jour arrive : « Le transport aérien fait partie des quelques secteurs pour lesquels il n’existe pas, ni à court ni à moyen terme, d’alternative technologique "décarbonée". Cette caractéristique fait de ce secteur une victime de l’inéluctable transition vers une économie bas carbone. De nombreux emplois, de nombreux territoires et de entreprises seront affectés tôt ou tard. Repousser l’échéance ne fera qu’aggraver le choc. » (« Crise(s), climat : préparer l’avenir de l’aviation », 27 mai 2020).
Faut-il pour autant abandonner les collectifs de production du secteur et en transformer les travailleurs et travailleuses en croquettes pour écologistes ? C’est hors de question ! Les travailleurs et travailleuses, directes et indirectes de ce secteur, comme toutes et tous en fait, ont besoin d’avoir de quoi vivre. Et décemment ! Si leur seul moyen de survie aujourd’hui est de poursuivre une activité nuisible sur le long-terme, il serait injuste de le leur reprocher. En effet, c’est l’effondrement qui les guette, maintenant, et pas dans 10 ou 20 ans. Mais la « collapsologie » est plutôt sourde là-dessus…
Il n’y a pas d’autre solution que de tenir les deux ensembles. Plutôt que de balancer des milliards pour la survie temporaire des reliques du vieux monde, il faudrait maintenir les salaires, quel que soit le contrat (CDI, CDD, etc.) ou son absence (statut « auto-entrepreneur·e »), et former aux métiers d’avenir.
Et les moyens de production ? Récupérons ce qui peut l’être ! Utilisons-les dans nos entreprises gérées égalitairement et démocratiquement.
La transition écologique et sociale doit s’étendre bien au-delà du seul secteur de l’aviation. Il est temps de nous libérer nous-mêmes en appliquant aux capitalistes leur merveilleuse « destruction créatrice » !
Tract maquetté en PDF
Vous pouvez partager cet article via les réseaux sociaux informatiques libres et fédérés :