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L’Occitanie terre d’accueil pour l’extrême droite ? Agissons !

lundi 19 avril 2021, par cnt31

C’est le premier tract de la CAO (Coordination Antifasciste Occitanie). La CNT 31 en fait parti.

Version maquettée

Elle est disponible en papier à notre local.

Reproduction textuelle partielle

L’Occitanie terre d’accueil pour l’extrême droite ?

L’histoire de l’Occitanie s’est enrichie au fil du temps de nombreuses arrivées de populations en quête de travail et de liberté, certaines fuyant des régimes oppressifs. Des dizaines de milliers de personnes en sont ainsi venues à s’installer dans la région. Des exilé·e·s depuis l’Espagne franquiste, l’Italie fasciste, le Portugal salazariste, les différents pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, mais aussi d’autres régions de France et du monde entier. Nous vivons, nous travaillons, et nous luttons ici.

Cette dynamique d’ouverture et de brassage social est aujourd’hui menacée par l’extrême-droite, notamment avec la stratégie qu’elle déploie pour les prochaines élections régionales : « l’union des droites ». En proposant de s’unir ou de récupérer des composantes d’une droite radicale, elle souhaite à la fois se rallier des voix indécises mais surtout imposer son agenda aux autres composantes de cette alliance, comme à Béziers, Perpignan, Moissac, Montauban ou Beaucaire.

Agissant parfois seule là où elle a un réservoir de voix suffisant, elle tente de diviser les classes populaires en attisant les haines racistes et islamophobes, attribuant les qualificatifs de "séparatistes", "racailles" ou "terroristes". Elle s’oppose à toutes les luttes d’émancipation face aux oppressions basées sur le sexe, l’origine, la religion, le handicap… Elle revendique son opposition aux "élites" alors qu’elle n’est dirigée que par des notables, des bourgeois, des politiciens professionnels et opportunistes.

Leur prochaine étape politique est celle des élections au conseil régional d’Occitanie, en juin. L’extrême-droite convoite ce territoire immense au budget colossal. Ces financements sont fondamentaux pour l’économie, l’éducation, les infrastructures, la formation professionnelle, la santé et le social, la vie associative et sportive… Leur victoire pourrait leur permettre de prendre leurs traditionnelles mesures inégalitaires, antisociales, patronales, patriarcales, racistes et répressives.

Élections régionales : Béziers, une vitrine ?

En Occitanie, les candidats d’extrême-droite prennent pour modèle le Béziers de Ménard. C’est sa stratégie d’union des droites qui attire particulièrement les regards des notables carriéristes du Rassemblement National et des autres tendances d’extrême droite. Ménard multiplie les shows médiatiques et les campagnes de presse. Mais au delà du spectacle, quels ont été les résultats de l’extrême droite après 6 ans de gestion de Béziers ? La municipalité se présente comme la porte parole des classes populaires face aux élites parisiennes. La gestion municipale de Ménard, le professionnel de la com’, a t-elle amélioré les conditions de vie des classes populaires ? Les études de l’INSEE répondent par des chiffres incontestables !

Agissons !

Depuis de nombreuses années, nos associations et syndicats engagés pour l’entraide et l’égalité sont confrontés à des reculs. Ce sont ces reculs qui laissent le terrain libre à l’extrême-droite et à son idéologie de repli sur soi. Nous appelons donc toutes les travailleuses et tous les travailleurs à reprendre l’offensive. À recréer une dynamique sociale de terrain. À transformer nos vies depuis les espaces où nous vivons et travaillons, dès maintenant, en réapprenant à vivre et à lutter ensemble, en dépassant les mobilisations sectorielles, corporatistes, ou ponctuelles.

Pour contrer la campagne électorale d’extrême-droite, réoccupons les
places et les marchés, les quartiers et les lieux de vie, les clubs de sport populaire, les associations de partage culturel et d’entraide, les syndicats ouverts à tous les secteurs du prolétariat.

Pour agir collectivement, nous avons besoin d’outils ancrés dans le terrain et à l’efficacité démontrée. Nos organisations associatives et syndicales se mettent donc à la disposition de toutes celles et ceux qui veulent agir durablement pour l’égalité et la transformation sociale. En impulsant des actions unitaires qui s’attaquent à l’exploitation et à l’oppression, nous reconstruirons la contre-société solidaire qui existait dans les villages et les quartiers populaires.


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