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[ Manifestation ] DAL

Du « droit au logement opposable » au matraquage des mal logés...

mercredi 25 avril 2007

Du « droit au logement opposable » au matraquage des mal logés...

Quelques jours après avoir voté une loi dont le but affiché est de permettre aux mal logés de faire appliquer le « droit théorique » à un logement, le gouvernement envoie les CRS matraquer les familles qui manifestent le 15 mars à Paris.

La politique des effets d’annonce, des promesses, de l’espoir entretenu et toujours déçu est le pire aliment du désespoir social.

Le Droit au logement doit être mis en oeuvre.

· Pour cela il faut construire un nombre suffisant de logements sociaux et se donner les moyens d’un véritable service public du logement. Comme pour tous les droits essentiels, le développement du service public doit permettre de corriger les inégalités, les injustices que provoque la « loi du marché ». C’est exactement l’inverse que le gouvernement vient de décider par décrets en transformant les OPHLM en établissements à caractère commercial.

A Toulouse le choix du GPV de détruire 1200 logements sociaux dans le même temps où 200 sont construits aggrave une situation déjà difficile depuis la catastrophe d’AZF-TOTAL. Le gel des démolitions permettrait de proposer des logements face à la situation d’urgence.

· Le Droit au logement doit s’appuyer sur un véritable service public du logement. Il doit prendre en compte les multiples aspects de cette question (discriminations, précarité, besoins essentiels à l’eau, l’électricité, ..).
· Les logements sociaux doivent être affectés en priorité aux plus démunis, aux plus précaires. Derrière le titre « logement social » les gestionnaires (mairie, agglomération et conseil général) cachent souvent une attribution discriminatoire, sous couvert de « mixité sociale ». L’absence de transparence en est la meilleure preuve.

· La loi permettant aux Préfets les réquisitions des logements vides, existe déjà pour que le Droit au logement ne reste pas théorique. A Toulouse, sur 22 000 logements vides, 9000 le sont depuis plus de deux ans. Les propriétaires qui spéculent ne doivent pas ainsi bloquer l’accès au logement pour s’enrichir, sans même travailler, ou permettre le relogement des milliers de citoyens mal logés ou à la rue.

· Les milliers de foyers (très souvent des femmes seules avec leurs enfants) ne doivent pas se voir menacer d’expulsion alors qu’aucun relogement correct ne leur est proposé. Il est scandaleux de voir les pouvoirs publics procéder à des expulsions alors qu’ils n’arrivent même pas à proposer des solutions de logement aux personnes qui vivent dans la rue.

· La négociation engagée par les « gens de la rue » suite aux actions des « Enfants de Don Quichotte » et aux engagements du ministre du logement, doit rapidement aboutir à des propositions correctes donnant à chaque personne dont le dossier a été déposé un engagement contractuel d’accès à un logement pérenne. Les fonds obtenus par cette action doivent être investis pour répondre aux demandes de cette action.. A ce jour seulement 7 personnes sur 54 ont obtenu une proposition de logement

Ne laissons pas casser tous les liens sociaux, tous les droits que des générations ont construits !

 Un logement pour tous, plus personne ne doit être contraint à vivre dans la rue,
 Pas d’expulsions sans relogement
 Des logements décents en nombre suffisant
 Réquisition des logements libres pour répondre à la pénurie de logements sociaux

Rassemblement
des luttes pour le logement
le samedi 28 avril 2007
place du Capitole (Toulouse)
à 15H

à l’appel de
la Confédération Nationale du Logement (CNL31),
le comité Droit au logement (DAL31),
Les Enfants de Don Quichotte (Toulouse),
Réseau Education Sans Frontière,
Résistance Sociale,
les Robins des Bois