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Le ministre de l’Intérieur français au Mali et au Bénin les 17 et 18 mai

jeudi 18 mai 2006

Confédération Nationale du Travail
/Bureau Confédéral
/Secrétariat International
/international@cnt-f.org

Paris, le 18 mai 2006 :

Le ministre de l’Intérieur français au Mali et au Bénin les 17 et 18 mai

Le voyage du ministre de l’Intérieur français au Mali et au Bénin est
une pure provocation envers les sans-papiers de toutes nationalités. A
l’heure où la répression et les expulsions s’abattent sur les
travailleurs étrangers, à l’heure où des familles de sans-papiers, alors
même que leurs enfants sont scolarisés, sont séparées par des mesures de
reconduite à la frontière, à l’heure où de nouvelles lois sur
l’immigration restreignant les droits des étrangers doivent être
adoptées au Parlement, Nicolas Sarkozy, grand ordonnateur de ces
réformes, se rend en grandes pompes au Mali et au Bénin afin d’y
négocier le retour des expulsés. Il a en effet prévenu qu’avec l’été et
fort de sa nouvelle loi, le rythme des expulsions s’accélèrerait.

Samedi 13 mai, jour de manifestations d’ampleur en France contre le
projet de réforme du CESEDA, Mariam Sylla, mère de famille malienne, est
expulsée du territoire français avec ses deux enfants... Mercredi 17
mai, depuis le Mali, Nicolas Sarkozy annonce que Mariam Sylla devrait
être rapatriée en France, le ministère de l’Intérieur ayant reconnu
"qu’elle n’aurait pas dû être reconduite vers le Mali". Plus que l’aveu
peu probable d’une "erreur", la mobilisation au Mali et en France sont
pleinement à l’origine de cette décision.

Pour la CNT, le cas de Mariam Sylla, loin d’être isolé, est au contraire
exemplaire de la situation atroce subie par des milliers de
sans-papiers, qui payent au prix fort, chaque jour, les visées
capitalistes et électoralistes des gouvernements français.

La CNT soutient les mobilisations de protestation contre le ministre de
l’Intérieur français et contre la politique française de l’immigration
menée depuis maintenant trop longtemps au mépris des droits les plus
élémentaires des travailleurs étrangers. A cette occasion, elle se
solidarise totalement de l’appel de l’Association des Expulsés Maliens
(AEM).

Contre les expulsions, solidarité internationale des travailleurs.
Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !/