Accueil > Actualité des luttes > Le Chèque Emploi Service Universel

Le Chèque Emploi Service Universel

mardi 22 février 2005

La CNT dénonce la précarité du contrat de travail et revendique la création de Bourses du Travail rénovées !

Paris, le 22 février 2005 :

Le Chèque Emploi Service Universel :
La CNT dénonce la précarité du contrat de travail et revendique la création de Bourses du Travail rénovées !

La CNT s’inquiète fortement des conditions d’application de ce Chèque
Emploi Service Universel (CESU) qui va être mis en place par le gouvernement. Le droit du travail dans ce secteur est déjà bien malmené,
que va-t-il en être avec le CESU ?
Les salarié-e-s seront-ils/elles en CDD, en CDI, en contrat d’usage ? La
fin de contrat sera-t-elle un licenciement ou un accord mutuel ? Comment
obtenir des indemnités ASSEDIC dans ces cas ? Qu’en sera-t-il de la
médecine du travail, des congés payés, des congés maternité et maladie ?
Autant de problèmes que nous dénonçons depuis des années !

Par ailleurs les chèques pré-remplis fixeront les salaires vers le
bas, comme dans bien d’autres secteurs. Même avec une hausse de 24%, les
salaires réels restent extrêmement bas et les conditions de travail
pèsent lourd : plusieurs employeurs par jour, les temps de trajet entre
chaque employeur ne sont pas comptés, les temps de gestion de son propre
emploi sont du temps bénévole etc...

En dehors des questions juridiques sur le contrat de travail, la
promotion de grandes enseignes privées est intolérable !
En effet, le ministère veut promouvoir des "grandes enseignes ". Des
groupes financiers seront encouragés à dégager du profit dans l’aide à
la personne sur le dos des salariés, au nom de l’efficacité, tandis
qu’il y a un réel besoin de développer un service public dans ce
domaine. Services de proximité, convivialité, réseaux de quartier ou de
village sont délibérement sacrifiés sur l’autel du profit.

Là où le gouvernement entend développer des entreprises privées,
la CNT revendique la promotion des Bourses du Travail.

Des Bourses du Travail rénovées, lieux où non seulement les offres
d’emplois seront recueillies et redistribuées mais aussi lieux de
défense juridique de la profession et surtout de la formation. Les
personnes les mieux à même de transmettre leurs savoirs et de défendre
leurs intérêts de classe restent encore les salarié-e-s eux et elles-mêmes !